+33 (0)7 49 40 65 40 contact@stephanedelaporte.fr

Pourquoi je fais ce métier ?

 

Après ces premières années d’accompagnement, après avoir fais des formations en ce sens, après avoir créé mon cabinet, après avoir reçu des centaines de clients et après avoir cru savoir pourquoi je faisais ce métier, je sais maintenant pourquoi je le fais.

 

Ma première intention (très chouette) c’est d’aider mon prochain. De sortir les gens d’une certaine torpeur, d’accompagner des personnes à enlever, transformer, faire évoluer, rendre imperceptible ou se libérer de ce « caillou dans la chaussure ».

 

Bon, ça reste vrai. C’est une histoire (vraie) que je me raconte.

 

C’est passionnant de voir les gens que j’accompagne bouger, évoluer, passer à autre chose, ne plus vraiment se rappeler de comment il fonctionnait avant, et parfois de s’en rappeler et de se demander comment ils pouvaient bien faire pour l’avoir ce foutu « problème », ou de s’amuser de ne plus considérer ce « caillou » comme un « problème ».

 

C’est vrai, mais ce n’est pas la seule raison.

 

Cette autre raison, je l’ai comprise plus tard. Bien après avoir commencé ce métier.

 

 

Elle est en lien avec une période de ma vie d’enfant.

 

J’ai été cet enfant victime de harcèlement scolaire pendant près de 7 ans à l’école entre le CP et la 4ème.

 

Ce n’était pas tous les jours, mais c’était récurent. Très. Trop.

 

J’allais très souvent à l’école la boule au ventre.

 

J’avoue que je ne comprenais pas ce qui m’arrivait.

 

J’avais l’impression d’être un extraterrestre dans un monde auquel je ne pouvais pas appartenir.

 

Je n’osais pas en parler, parce qu’un extraterrestre, on le renvoie chez lui, dans son monde, dans son univers. On l’exclu.

 

Et moi, tout ce que je demandais, c’était de faire partie du groupe.

 

Alors pour comprendre, je me suis réfugié dans mon univers, dans mes rêves, dans ma tête.

 

Une manière aussi de m’isoler pour ne pas devoir affronter les autres.

 

Mais l’isolement a ses limites. Et il a tendance à renforcer le problème.

 

Pourquoi moi ?

 

Parce que j’avais un nom avec lequel il était facile de « jouer » ?

 

Parce que moi, les fringues, ça me parlait pas, alors j’avais un look qui tranchait avec celui de la « normalité » ?

 

Parce que j’étais naïf et gentil et que la méchanceté n’avait pas de sens ? Il m’arrivait même de penser que ces violences étaient des actes d’amitiés maladroites et déguisées.

 

Parce que j’étais bien plus grand que la moyenne ?

 

Me faire tout petit relevait de la magie. On me voyait, on s’amusait de moi.

 

Mes bourreaux mettaient souvent publiquement en scène leurs tortures tant morales que physiques.

 

Et je ne savais pas répondre.

 

J’avais pas appris. Je ne comprenais pas.

 

Le sentiment majeur de cette époque, c’est l’injustice.

 

Mais pourquoi moi ?

 

Difficile de répondre, même encore aujourd’hui.

 

Il n’y a sans doute pas de réponse.

 

Ou la réponse est infiniment complexe et spirituelle.

 

 

Je me suis sorti de tout ça en 4ème grâce à des amis que j’ai toujours aujourd’hui et que je ne remercierais jamais assez. Ils m’ont juste dit « Viens avec nous ! Et arrête de te laisser faire. Tu fais une tête de plus que tout le monde, fais-toi respecter ! » Ils m’ont intégré, ouvert une porte, créé un lien sécure et tout a changé du jour au lendemain.

 

 

J’ai longtemps gardé de cette époque, de la crainte, de la méfiance et même de la peur de l’autre.

 

J’ai longtemps été sur mes gardes, à l’affut de la moindre blague humiliante, de la moindre trace de colère envers moi, du moindre jugement négatif, du moindre regard cynique ou que sais-je.

 

Un des avantages de vivre le harcèlement (ben oui, il en faut bien un), c’est qu’on apprend à lire les gens plus vite. Faut bien se protéger et (fuir, anticiper) vite.

 

J’ai mis du temps à me sentir en sécurité, même encore aujourd’hui, dans certains contextes, avec certaines personnes, ou lorsque l’on me dit certains mots avec un certain ton, je peux ressentir mes blessures se rappeler à moi.

 

Je les reconnais.

 

Je leur souris.

 

Aujourd’hui, je me sens suffisamment en sécurité.

 

 

Alors si je fais ce métier, c’est pour me protéger et sans doute pour comprendre « Pourquoi moi ? ».

 

Pour continuer de guérir de ça.

 

Pour continuer d’apprendre à lire les gens.

 

Pour comprendre comment ça « fonctionne » un humain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et même si je ne comprendrai sans doute jamais « Pourquoi moi ! », c’est un moteur que j’utilise pour apprendre et comprendre l’humain.

 

Je suis en paix avec l’idée de ne jamais vraiment savoir « Pourquoi moi ! ».

 

 

L’avantage de ces connaissances, c’est qu’elles servent à aider d’autres personnes.

 

Mais pas que…

 

 

 

 

 

 

Et vous ? Quelles sont vos difficultés d’hier devenues des moteurs aujourd’hui ?

 

Abonnez-vous à ma page FaceBook et vous recevrez mes articles et autres infos (ateliers) au fil de l’eau.

Pensez à partager, merci !

×

Bienvenue !

Clickez sur mon nom ci dessous pour échanger directement avec moi sur WhatsApp.

× Comment puis-je vous aider ?